Cybersécurité : les enjeux du recrutement décryptés par Cooptalis devant les auditeurs de l'IHEDN
par
Sophie Lavergne

Au programme de ces journées, une série d’interventions inspirantes s’est tenue à Euratechnologies, l’incubateur-phare de la région.
Parmi les conférences de la matinée, Alexandre Morel, expert en stratégie et transformation digitale, a présenté, pour Cooptalis, un focus complet sur les questions du recrutement dans les secteurs des nouvelles technologies et de la cybersécurité. Son intervention a mis en lumière les déséquilibres croissants entre le nombre de Talents qualifiés et les besoins de entreprises en la matière, ainsi que le caractère stratégique de ces sujets pour la souveraineté numérique.
Dans un premier temps, il a exposé la combinaison de facteurs expliquant le déficit actuel de talents et les tensions du recrutement : formations d’excellence insuffisantes pour répondre au volume des besoins, couplée à la fuite des cerveaux et à une démographie défavorable. Puis il a montré que ce déficit de profils qualifiés en cybersécurité allait s’intensifier de manière irréversible puisqu’ils seraient en 2025, selon les prévisions, les profils IT les plus demandés.
Quelles solutions pour palier le déficit?
Face à ce constat, les solutions activables à court terme, bien qu’insuffisantes, existent. Alexandre Morel a mentionné plusieurs pistes dans ce sens : la possibilité de collaborer avec des talents internationaux, la reconversion de certains profils ingénieurs (on pense notamment au cas de l’aéronautique secoué par la crise sanitaire), ainsi que le recours à des contrats flexibles autorisant un Talent à conduire de front plusieurs missions pour plusieurs employeurs.
Vers de nouvelles flexibilités du travail
Et pour résoudre durablement l'équation, Alexandre Morel propose d’aller vers une flexibilité accrue et multiple. A la fois géographique via le télétravail longue distance, les mobilités nationale et internationale. Flexibilité des formations, avec la création d'écoles internes aux entreprises, de nouveaux cycles courts et dispositifs de reconversion à côté des formations continues et traditionnelles existantes. Enfin, une flexibilité organisationnelle des organisations avec davantage de recours aux temps partiels, CDD et freelances.
Relever ces défis requiert une capacité à se réorganiser en profondeur, a-t-il conclut, et surtout à accepter de nouvelles formes de travail, depuis n’importe quel lieu de travail, avec des talents venus de tout pays, enfin, il faudra que les organisations acceptent de ne pas être le seul employeur d’un Talent. Un travail de fond qui promet de vifs débats...
par Sophie Lavergne
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