L'essor de l'IA et son impact sur le recrutement en Afrique

L'essor de l'IA et son impact sur le recrutement en Afrique

IA-Afrique

La démocratisation des intelligences artificielles (IA) a considérablement transformé de nombreux aspects de notre société. L'un des domaines où l'IA a un impact particulièrement marquant est celui du recrutement et l'Afrique ne fait pas exception à cette révolution.

  

L’Afrique a pour défi de créer près de 450 millions de nouveaux emplois d’ici les 20 prochaines années, pour réussir ce challenge et proposer les bons profils aux bonnes entreprises, l’IA va avoir un rôle capital.

 

A l’heure actuelle c’est 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans qui peinent à trouver un emploi, avec un processus de recrutement d’en moyenne 34 jours. Ce processus pourrait se réduire à 9 jours grâce à l’utilisation de l'IA, ce qui favoriserait grandement l’embauche des jeunes en Afrique.

 

Dans ce continent où la population active est en constante augmentation et où on retrouve plus de candidats que d’offres, les entreprises africaines cherchent à exploiter le potentiel de l'IA pour améliorer leurs processus de recrutement.

 

Cependant, malgré les avantages indéniables de l'IA dans le recrutement en Afrique, des préoccupations subsistent quant à ses implications. Certains craignent que l'utilisation excessive de l'IA ne supprime l'aspect humain du processus de recrutement et favorise les décisions impersonnelles. Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre l'automatisation et l'interaction humaine afin de garantir une expérience positive pour toutes les parties concernées.

 

Quelle utilisation de l’IA dans un processus de recrutement ?

Une des utilisations la plus répandue de l'IA dans le recrutement en Afrique est l'automatisation des  tâches administratives. Les chatbots et les agents conversationnels* alimentés par l'IA peuvent :

 

  • Répondre aux questions des candidats

  • Trier les CV

  • Planifier des entretiens

  • Envoyer des rappels.

 

Autant de tâches chronophages et répétitives qui n’apportent pas de réelle valeur ajoutée au métier de recruteur.

 

L’IA : pour une présélection accélérée

Les plateformes en ligne utilisent l'IA pour aider à la présélection des candidats en fonction de critères spécifiques. Grâce à des algorithmes, elles peuvent analyser des milliers de CV en quelques instants, identifiant les candidats les plus pertinents pour un poste donné. Cette approche facilite le processus de sélection et permet aux employeurs de trouver plus rapidement des profils précis.

 

Aujourd’hui, les talents IT ne cherchent pas seulement un travail, mais une mission dans une entreprise qui répond à leurs attentes, pour permettre cela, une entreprise doit personnaliser les recrutements et prendre le temps de trouver le Talent qui se sentira bien dans l’entreprise. Pour faciliter cette recherche, l’entreprise peut compter sur sa marque employeur afin de tenir compte de son attractivité et ainsi attirer plus de candidats. Par ailleurs, les postulants ayant donc une bonne connaissance de l’environnement de travail, seront forcément plus intéressés ce qui aura pour effet de trier les candidatures car seuls les profils pensant correspondre à l’entreprise envoient leurs CV.

 

 

Un gain de temps précieux pour éviter les erreurs de recrutement 

Nombreux sont les recrutements qui échouent à cause d’une mauvaise intégration dans l'équipe, le meilleur candidat ne sera pas le meilleur recrutement selon les différentes entreprises et équipes !

 

Avec plus de temps pour les recruteurs grâce à l’efficacité des IA dans les tâches chronophages et secondaires, ces erreurs seront plus rares. Du temps pourra être employé à se renseigner sur l'équipe et le potentiel match avec le candidat.

 

Défis des recruteurs

L’un des gros défis des recruteurs sera de créer et d’animer des communautés et de fédérer les talents afin de réunir les candidats avec les mêmes exigences. Ces communautés permettront aux Talents d’échanger et de recevoir des conseils et offres personnalisés. Ce besoin, une IA peut le combler en proposant des activités, animations webinaires…

Elle peut agir comme un RH qui s’efforce de répondre aux besoins de ses Talents en cherchant comment animer les communautés, à la différence que l’IA pourra proposer plusieurs choix, adaptés à chaque Talent, et ce, en quelques instants.

 

Le recrutement aujourd’hui n’est plus récolter des CV et les transmettre mais réellement faire une recommandation personnalisée aux entreprises ainsi que des retours spécifiques aux candidats.

 

Aujourd’hui, les IA savent trier des CV par milliers en quelques secondes certes, mais le tout sera d’avoir un bon paramétrage de base afin de ne pas éliminer les bonnes personnes. Le fonctionnement de ce genre d’IA est assez simple, elles sont entraînées sur des milliers de bases de données afin de sortir une tendance et un schéma qui nous donne au final un algorithme.

Cet algorithme est basé sur ce qui lui a été appris, de ce fait une même IA ne sera pas efficace en Asie et en même temps en Afrique, les données étant différentes, les marchés étant variables et les exigences changeantes il faudra réussir à collecter suffisamment de données en Afrique pour avoir une IA performante dans cette région du monde.

 

Accès aux nouvelles technologies en Afrique

Pour rentrer dans le détail, un des gros challenge pour les recruteurs du deuxième continent le plus peuplé au monde, est l’accès à cet outil. A l’heure actuelle moins de 50% de la population Africaine ne dispose pas d’un accès aux nouvelles technologies et encore moins à internet. Dans certaines régions moins avancées, l’accès à ce genre de technologies est quasiment inexistant. Il faut donc réussir à pallier ce retard en rendant ces technologies plus accessibles.

 

La transformation du métier de recruteur et sa nouvelle valeur ajoutée 

La partie soft skills sera celle qui fera la différence dans le processus de recrutement, à l’heure actuelle seul l’Humain peut prendre en charge cette partie.

Les innovations qui découlent du développement des IA permettent maintenant aux recruteurs d’agir comme de réels conseillers et comme des coachs personnel spour les Talents.

Ils peuvent prendre le temps de comprendre le besoin des entreprises et des candidats avec l’ambition d’obtenir le recrutement parfait. Ceci passe par plusieurs entretiens et briefings, des visites chez le client, des déjeuners avec des acteurs du processus de recrutement… Plus concentré sur l’Humain, le recruteur pourra accompagner et former les Talents pour maximiser les chances d’un recrutement réussi.

 

L’IA est une opportunité pour le recruteur de se recentrer sur ce qu’il sait faire de mieux.” - Adama N’GOUIN-CLAIH DOUKOURE, country manager Anywr Côte d’Ivoire.

 

Malgré l’automatisation des tâches “primaires” par l’IA, l’intervention des recruteurs sera toujours nécessaire car il existe un grand nombre de profils atypiques qu’une intelligence artificielle ne pourra pas traiter avec autant de recul et d’expertise qu’un expert. L’Humain prime sur l'IA qui ne sera (pas encore) en capacité d’avoir cette vision des candidats.

 

Limites et dangers

Comme nous avons pu le voir rapidement, les IA sont limitées sur certaines missions qui nécessite un regard humain. Leur utilité et son efficacité sont prouvées et permettent un gain de temps considérable aux recruteurs.

 

Les professionnels du recrutement devront faire face à des idées préconçues et réussir à éliminer toute forme de sélection subjective lors du tri automatique des CV par les intelligences artificielles. Un problème de longue date et qui ne puisse se régler avec l’apparition d’une nouvelle méthode de tri basé sur des moyennes et bases de données.

 

Par ailleurs, le problème de la gestion et de la protection des données personnelles arrive rapidement. En traitant des milliers de données, il est légitime de se demander comment et avec quelles protections ces dernières seront traitées ?

 

Sont-elles utilisées uniquement pour les raisons connues, sont-elles seulement accessibles par l’IA et non ailleurs ? Beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre si on veut développer des process de recrutement durables dans le temps.

 

Quid de la formation des futurs recrutés ?

 

Malgré tout, il est difficile de ne pas penser à des problèmes qui risqueraient de survenir rapidement à cause du développement de ces IA. Si nous supprimons toutes les premières étapes d’un process de recrutement nous allons vite faire face au problème de la formation des nouveaux recruteurs. Tout le monde le sait, c’est en commençant par faire ses premiers pas que l’on apprend à courir, alors comment devenir un recruteur expérimenté si les jeunes en formation ne font aucune des tâches récurrentes et basiques. Ceci sera l’un des gros défis qui va apparaître : réussir à former de futurs experts en intégrant le recours aux intelligences artificielles.

 

En définitif, l’utilisation de l’IA est une opportunité pour les recruteurs, cela permettra à ces derniers de se libérer du temps non pas afin de réduire le nombre de postes mais plutôt pour recruter plus intelligemment. Comme l’a brillement dit Hamza BOUGHALEB, country manager Anywr Maroc, lors du webinaire : Cela nous permettra d’aller chercher des objectifs plus ambitieux plutôt que de réduire les effectifs.”, en effet, avec plus de temps et autant d’effectif, les recruteurs et RH pourront se fixer des objectifs plus grands.

Visionnez notre webinaire sur le sujet !

 

webinaire Afrique & IA

 

Pour en apprendre plus, nous vous invitons à regarder le replay de notre webinaire L’IA et son impact sur le recrutement en Afrique.”.

Nos experts pays et spécialistes en solutions digitales répondent à de nombreuses questions sur le sujet.

Et si vous avez la moindre interrogation concernant des sujets de recrutement ou de mobilité internationale, prenez contact avec l’un de nos experts Anywr pour échanger !

 

*L’agent conversationnel à intelligence artificielle est un assistant virtuel sous forme de logiciel qui utilise les nouvelles technologies combinées à du langage naturel pour fournir une assistance à haute valeur ajoutée aux effectifs des centres de contact.

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